L'île aux esclaves
L'île de Gorée, au large de Dakar
Commençons par le commencement, Dakar. Rejoindre la capitale a été la première expérience de transport en commun nocturne. Histoire de ne pas partir complètement dans l’inconnu, une petite collecte d’information s’est avérée utile pour choisir la compagnie de transport avec laquelle effectuer le trajet. La compagnie Niokolo est chaudement recommandée pour les premiers voyages, leur sérieux et leur professionnalisme permettent d’assurer une expérience de la route proche des conditions occidentales, dit-on. Une sombre histoire de pression gouvernementale exercée à coup de jets de pierre contre les bus de la compagnie m’a empêché d’apprécier le confort des véhicules de cette compagnie, et il a donc fallut, au dernier moment, acquérir une place dans une compagnie concurente. Qui dit dernier moment, dit forcément dernière place disponible. La place n°61 pour être exact. Il y a eu un léger moment de solitude, le soir même, en voyant se remplir le bus. Après décompte, aucun doute possible, le bus ne possédait que 50 places. Sans doute s’agissait-il d’une manière de compter un peu exotique, mais tout de même, il semblait y avoir plus d’une cinquantaine de personnes qui attendaient leur tour de s’installer dans le véhicule. C’est quand le ticket n°51 fut appelé qu’il parut évident que la nuit allait être longue. Un ersatz de siège dépliant fut installé au fond de l’allée centrale, et le possesseur du ticket n°51 fut convié à y prendre place. Ces sièges mes amis, c’est un supplice. Un dossier de 10 cm de hauteur, un espacement pour les jambes si réduit que même la plus sadique des salles de cinéma n’a pas osé aller jusque-là. Le cauchemar absolu pour le voyageur qui part avec un gros sac pour une semaine de vacances. A cela s’ajoute un détail qui a son importance. La compagnie appartient à un membre de la confrérie mouride, qui est une religion affiliée à l’islam et dont les prières sont des litanies infinies et répétitives. Ca tape sur les nerfs et ça empêche le chauffeur et ses passagers de dormir. Après 8 heures de trajet, il y a de quoi se jurer de ne jamais reprendre le bus qui rend fou.
Gorée, ce n'est pas seulement la maison des esclaves. C'est également des ruelles colorées, des maisons oranges de l'époque portugaise et rouge de l'époque britanique
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Quelques monuments d'art contemporains, une mosquée qui regarde au large...
l'art typique de l'île, la peinture aux sables. Des sables de différentes couleurs sont collés sur une planche de bois. Quelques tableaux sont fait sous les yeux des spectateurs, ça vaut le détour!
Au large de la presqu'île de Dakar se trouve l'île de Gorée et sa maison des esclaves